Belgique

Les Tribunaux du Commerce en Belgique

Entreprises en difficulté

Le déroulement de la procédure

a) Le rejet de la demande

Si la situation du débiteur ne permet pas d'accorder le concordat, le tribunal rejette la demande et peut, dans le même jugement, prononcer la faillite du débiteur.

b) Le sursis provisoire

Si les conditions d'octroi du concordat sont réunies, le tribunal, après avoir entendu le débiteur, le ministère public, ainsi que tout créancier qui en fait la demande, accorde un sursis provisoire à l'entreprise pour une période d'observation qui ne peut être supérieure à six mois et peut être prorogée une fois de trois mois au maximum.

Le tribunal désigne un ou plusieurs commissaires au sursis " parmi les personnes habilitées (...) pour assister les entreprises en difficulté ". Le commissaire au sursis est chargé d'assister le débiteur dans sa gestion, sous le contrôle du tribunal. Il doit offrir des garanties d'indépendance et d'impartialité. Ses honoraires sont déterminés par le tribunal de commerce, d'après les règles et barèmes fixés par le Roi.

Durant la période d'application du sursis provisoire, le débiteur, assisté du commissaire au sursis, élabore un plan de redressement ou de paiement, indiquant les délais de paiement et les abattements proposés, ainsi, éventuellement, que le transfert de l'entreprise ou d'une partie de celle-ci. Lorsque le débiteur ne remplit plus les conditions d'obtention du concordat, le tribunal peut, après l'avoir entendu, ordonner la fin du sursis provisoire.

c) Le sursis définitif

Après avoir entendu le débiteur, les créanciers et le commissaire au sursis, " le tribunal décide soit qu'un sursis définitif, soit que le transfert proposé de l'entreprise ou d'une partie de celle-ci peut être autorisé ".

Le tribunal peut approuver le sursis définitif lorsque plus de la moitié des créanciers ayant déclaré leur créance, pris part au vote et représentant en valeur plus de la moitié des créances y consentent. Ce sursis ne peut pas dépasser vingt-quatre mois à compter de la décision judiciaire et peut être prorogé une fois de douze mois au maximum.

d) La révocation du sursis

Le tribunal peut révoquer le sursis, à la demande du commissaire au sursis lorsque ce dernier constate l'absence d'exécution de la totalité ou d'une partie du plan, ou de tout créancier qui n'est pas désintéressé de ses créances dans les délais et selon les modalités déterminés par le plan.

e) La fin du sursis

A la demande du commissaire au sursis, le tribunal prononce la fin du sursis, après avoir entendu le débiteur.

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